Suzuki Swift, éloge de la modestie

La Suzuki Swift est proposée à la vente à partir de 18 900 euros.

La voiture électrique n’est pas la seule frontière de l’automobile bon marché. Les modèles thermiques ont, plus souvent qu’à leur tour, versé ces dernières années dans le dérapage tarifaire non contrôlé. Ce mouvement de gentrification, accentué par la crise sanitaire et l’inflation, a réduit comme peau de chagrin le catalogue des petits modèles polyvalents pas (trop) chers.

Le lancement prochain de la Citroën C3 à prix cassé, la relance de Seat comme le retour annoncé de la populaire Fiat Panda confirment que les constructeurs généralistes daignent de nouveau s’intéresser à l’entrée de gamme. Tout arrive.

La Suzuki Swift n’est pas la moins onéreuse du lot, mais elle n’a jamais cherché à se pousser du col. Cela paraît lui avoir réussi. Produite à 9 millions d’unités depuis 2006 (dont l’essentiel a été diffusé en Inde, où elle s’appelle Dzire), cette voiture promène sa dégaine familière. Une petite urbaine toute simple aux coloris souvent vifs, correctement motorisée et plutôt bien dessinée. La voiture, c’est vrai, n’a rien de très innovant ou d’original. Cependant, on n’a pas honte d’en dire du bien.

Confort correct et comportement sain

La quatrième génération de la Swift, légèrement plus boulotte que sa devancière, a pris un peu d’embonpoint pour faire « solide », obsession commune à tous les constructeurs depuis que leur aimable clientèle achète des voitures sans véritable passion mais exige d’en avoir vraiment pour son argent. Les formes sont découpées avec netteté et la calandre s’est élargie pour donner le sentiment que la Swift nouvelle est plus imposante que les précédentes, alors que leurs dimensions sont pratiquement identiques. La version à quatre roues motrices, appréciée dans les zones de montagne, est fidèle au poste.

Suzuki n’a pas été saisi par le syndrome galopant de la « montée en gamme ». Le prix (à partir de 18 900 euros) n’a guère bougé et la Swift s’annonce avec ce qu’il faut d’équipements de série. Avis à la population, toutefois : les habillages sont du genre spartiate, le design intérieur passe-partout, l’ergonomie des commandes est dépassée et l’isolation phonique perfectible. Et alors ? On se sent à l’aise dans cet environnement sans prétention, qui n’a pas oublié l’essentiel.

Le confort est correct, le comportement sain y compris sur autoroute et, côté mécanique, Suzuki a investi dans un nouveau moteur (1,2 litre, trois cylindres) de 83 chevaux et opté pour un système micro-hybride en 12 volts loin d’être superfétatoire. Le minuscule moteur électrique, dont la batterie tout aussi lilliputienne se recharge lors des phases de décélération, prodigue suffisamment de couple pour que l’on puisse s’en tenir à une boîte cinq rapports longs (ou une transmission à variation continue).

Il vous reste 33.94% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.