Ligue 1 : DAZN tente d’évacuer les critiques avant la reprise du championnat de France

A la veille de la reprise de la Ligue 1 pour la saison 2024-2025, qui s’ouvrira vendredi 16 août avec le match entre Le Havre et le Paris Saint-Germain, son nouveau principal diffuseur jusqu’en 2029 est déjà au centre des critiques. La plate-forme de streaming britannique DAZN, qui a acquis en juillet la quasi-totalité de la diffusion du championnat de football français pour 400 millions d’euros annuels en moyenne, avait officialisé ses différentes offres d’abonnement mardi 13 août. BeIN Sports a pour sa part acquis un match par journée pour 100 millions d’euros par an.

Pour les adeptes du ballon rond, il faudra débourser 29,99 euros par mois avec engagement d’un an à DAZN pour pouvoir regarder huit des neuf matchs par journée, 39,99 euros par mois pour la même offre sans engagement, ou 14,99 euros pour une des affiches du dimanche à 17 heures.

Des prix bien trop élevés pour certains passionnés de football, à tel point qu’un hashtag #boycottdazn a émergé sur le réseau social X, mardi 13 août, et que la marque figurait encore parmi les sujets les plus discutés, jeudi 15 août.

Un « juste prix »

Shay Segev, le PDG de DAZN, a tenté d’éteindre l’incendie, mercredi 14 août, dans le quotidien sportif L’Equipe. Selon lui, l’offre à 29,99 euros par mois – qui comprend aussi le dernier match accessible en différé, du MMA, de la boxe, la Ligue des champions féminine, ou encore la saison Elite en basket – est un « juste prix ». « Si vous le comparez à un billet de match, combien coûte-t-il aujourd’hui ? Entre 50 et 80 euros en moyenne pour les moins chers », à en croire l’intéressé, une assertion plus que discutable. « Le consommateur doit comprendre qu’il ne paie pas DAZN, il paye la Ligue et les clubs », s’est-il par ailleurs défaussé, assurant avoir besoin d’atteindre 1,5 million d’abonnés pour « couvrir » ses dépenses.

Le patron de la plate-forme espère y parvenir en six mois, et réunir, au minimum, un million d’abonnés dans ce laps de temps. « Nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation où, après un ou deux ans, nous aurions les mêmes problèmes que d’autres par le passé », a encore insisté Shay Segev, faisant référence au fiasco Mediapro, lorsque le groupe sino-espagnol avait fait défaillance en 2020.

Crainte d’une couverture éditoriale à la baisse

Du côté de la distribution, les diffuseurs et opérateurs ont accéléré le tempo cette dernière semaine avec l’annonce de plusieurs partenariats, reprise imminente du championnat oblige. DAZN a signé avec les quatre opérateurs (Orange, Bouygues Telecom, Free et SFR) et sera donc disponible sur leurs box respectives, tout comme sur Amazon Prime, avec qui un autre accord a été signé. Aussi, l’opérateur Free (fondé par Xavier Niel, membre du conseil de surveillance du groupe Le Monde), déjà présent sur les extraits en « quasi direct », et DAZN ont annoncé, mercredi 14 août, un accord permettant de poursuivre dans cette voie avec l’application dédiée Free Foot (anciennement Free Ligue 1).

Il vous reste 29.11% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.