En direct, élections législatives : Edouard Philippe appelle à « construire une majorité dans le bloc central » pour « éviter le désordre »

Invité de la matinale de TF1 ce mardi matin, après l’accord conclu à gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste a affirmé ne pas souhaiter que Jean-Luc Mélenchon devienne premier ministre en cas de victoire de la gauche, contrairement à ce qui avait été défendu en 2022 avec la Nupes.

« Il y avait la dernière fois une forme d’évidence, il était l’homme de[s] 22 % [au premier tour de la présidentielle], celui qui était la force principale au sein d’une gauche qui cherchait à s’unir », a-t-il rappelé, avant de rappeler que les négociations actuelles se déroulent après des élections européennes où le PS est arrivé en tête à gauche.

« Il y a une réalité politique après ces élections européennes. Vous avez une force principale avec le PS, Raphaël Glucksmann est arrivé en tête. Il n’y a pas de logique à ce que Mélenchon soit le candidat » pour devenir premier ministre, a ajouté Olivier Faure. Après une campagne marquée par les critiques très fortes que se sont adressées les socialistes et les « insoumis », le premier secrétaire du PS a reconnu que « certains mots sont restés à travers de ma gorge ». « Je ne suis pas à l’aise avec tout ce qu’ils disent ; quand je les ai retrouvés hier, je leur ai dit ce que je n’avais pas apprécié durant cette campagne », a fait savoir M. Faure, estimant qu’ils ont parfois « franchi la ligne jaune », notamment lorsque Jean-Luc Mélenchon a qualifié le niveau de l’antisémitisme en France comme « résiduel ».

Mais, pour lui, « ça ne suffit pas à les disqualifier », listant les sujets sur lesquels ils étaient d’accord, comme l’opposition à la réforme des retraites ou à celles de l’assurance chômage. « Nous sommes en train de discuter du programme, chacun avance sur ses lignes rouges », a-t-il annoncé.