Au Royaume-Uni, une augmentation salariale de plus de 22 % met fin aux grèves des internes

Des médecins en formation sur un piquet de grève, à Liverpool (Royaume-Uni), le 3 janvier 2024.

Le vague de grève des internes des hôpitaux anglais, qui durait depuis un an et demi, va prendre fin. Le comité des internes de la British Medical Association en Angleterre a annoncé, lundi 16 septembre, que 66 % de ses membres avaient voté en faveur d’un accord avec le gouvernement instituant une augmentation salariale de 22,3 %.

« Cela n’aurait jamais dû prendre autant de temps pour en arriver là », ont déclaré les coprésidents de la commission, Robert Laurenson et Vivek Trivedi, saluant l’accord comme « la fin de quinze années d’érosion des salaires et le début de deux années d’augmentations modestes supérieures à l’inflation ».

Les internes ont organisé une série de débrayages au cours des dix-huit derniers mois pour protester contre les augmentations salariales inférieures à l’inflation depuis 2010 et contre les pressions accrues liées au coût de la vie. Peu après son arrivée au pouvoir en juillet, le nouveau gouvernement travailliste a proposé une augmentation substantielle sur deux ans afin de mettre un terme aux actions syndicales qui ont vu ces médecins se mettre en grève à onze reprises.

Série de débrayages dans les secteurs public et privé

Le ministre de la santé, Wes Streeting, s’est félicité de l’accord et a réaffirmé la conviction du parti travailliste qu’il réparait l’héritage de l’administration conservatrice précédente, qui a gouverné à partir de 2010. « Les choses n’auraient jamais dû se dégrader à ce point », a-t-il déclaré dans un communiqué.

« Il reste encore un long chemin à parcourir, les médecins accusant un retard de 20,8 % en termes réels par rapport à la situation de 2008 », ont néanmoins ajouté, de leur côté, les coprésidents de la commission.

Les grèves des médecins, qui ont entraîné des annulations de rendez-vous et des retards de traitement, font partie d’une série de débrayages dans les secteurs public et privé pour protester contre les salaires et les conditions de travail, alors que l’inflation a grimpé en flèche.

Le Monde avec AFP

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