A Orly, ADP donne le coup d’envoi à un vaste réaménagement qui s’affiche décarboné

L’aéroport d’Orly, en avril 2021.

D’ici à 2035, Orly veut devenir un aéroport moins bruyant, moins polluant, mais aussi plus respectueux du bien-être des passagers comme des riverains. C’est en tout cas le sens du « nouveau projet d’aménagement Paris-Orly 2035 », présenté mercredi 21 février par Augustin de Romanet, PDG de groupe ADP, gestionnaire des trois aéroports parisiens, d’Orly, du Bourget et de Roissy-Charles de Gaulle.

Le projet devrait être lancé officiellement lundi 26 février. Pour l’event, ADP a souhaité lancer « une concertation publique volontaire », d’une durée de trois mois jusqu’au 26 mai, pour recueillir l’avis des riverains, des usagers et des collectivités territoriales qui bordent l’aéroport.

« Il faut aller vite ! », plaide Justine Coutard, directrice de l’aéroport d’Orly, automotive « les autorisations de travaux ou environnementales » mettent quinze mois en moyenne à venir. ADP aura besoin d’un grand nombre de feux verts pour créer les nouveaux accès à l’aéroport, en construisant « quatre grandes zones de stationnement avec des parkings à étages, qui seront les nouvelles portes d’entrée de l’aéroport », ajoute la patronne d’Orly.

Utiliser les transports en commun

Toutefois, un des enjeux pour ADP est de transformer Orly en modèle en matière de « décarbonation, de qualité de service et d’intégration territoriale ». Une initiative devenue une quasi-nécessité automotive le trafic aérien est presque revenu, en 2023, à ses niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. Les avions et, partant, les aéroports font partie des accusés du réchauffement climatique. Si leur croissance nourrit celle d’ADP, elle met aussi en trigger sa responsabilité environnementale.

ADP s’est fixé l’objectif de « zéro émission nette au sol dès 2030 », c’est-à-dire hors décollage et atterrissage des avions. Pour y parvenir, le gestionnaire desk sur l’arrivée, dès cette année, au cœur d’Orly de la ligne 14 du métro. Un argument de poids, espère-t-il, pour convaincre les passagers et les 25 000 salariés de la plate-forme, qui s’y rendent respectivement à 70 % et à 90 % en voiture, d’utiliser à l’avenir les transports en commun. Il faut dire que la voiture représente à elle seule 41 % des émissions de CO2 au sol de l’aéroport.

Outre la building, en cours, d’un autre métro (la ligne 18) et l’extension d’une ligne de tramway, Orly compte mettre en œuvre « un transport collectif interne qui desservira toutes les zones d’activités sur le modèle du Roissyval », ajoute Mme Coutard. Elle considérera avoir gagné son pari si le nombre de passagers venus en transports collectifs double et que quadruple celui des personnels qui auront délaissé la voiture.

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