Une cyberattaque contre Japan Airlines entraîne des retards sur ses vols

Un Boeing 787-9 Dreamliner de la compagnie Japan Airlines, à l’aéroport Haneda de Tokyo, le 24 août 2024.

La compagnie aérienne Japan Airlines a déclaré, jeudi 26 décembre, avoir été victime d’une cyberattaque. Elle a expliqué que celle-ci avait occasionné des retards de vols, et a interrompu ses ventes de billets pour le reste de la journée.

« Nous pouvons confirmer que nous avons été victimes d’une cyberattaque et que nous faisons face à la situation », a déclaré à l’Agence France-Presse une porte-parole de la deuxième compagnie aérienne nippone.

L’entreprise a fait état sur le réseau social X d’une « défaillance » de son système informatique depuis 7 h 24 jeudi heure de Tokyo (23 h 24 à Paris mercredi) pouvant « potentiellement affecter les opérations des vols nationaux et internationaux ». « La cause de la panne a été identifiée et traitée (…) Nous vérifions actuellement l’état de rétablissement du système », a-t-elle ajouté plus tard. La valeur de l’action JAL a perdu jusqu’à 2,5 % en matinée à la Bourse de Tokyo avant de se ressaisir légèrement.

Des problèmes liés au système d’enregistrement des bagages de la compagnie aérienne ont retardé plus d’une dizaine de vols dans plusieurs aéroports japonais, a précisé la chaîne de télévision publique NHK, mais la cyberattaque ne semblait pas avoir provoqué de perturbations majeures. Selon l’agence de presse Kyodo, au moins quatorze vols intérieurs ont subi des retards allant jusqu’à une heure et des vols internationaux ont également été affectés.

Plusieurs cyberattaques contre des entreprises et agences japonaises

Il s’agit de la dernière cyberattaque en date contre des entreprises et agences japonaises. Fin 2023, l’agence spatiale japonaise (Jaxa) avait annoncé avoir été vraisemblablement victime d’une cyberattaque. En juillet de la même année, le port de Nagoya, le plus important de l’archipel en termes de trafic, avait été paralysé par une attaque par rançongiciel, qui avait été attribuée au groupe de piratage russophone LockBit.

L’agence japonaise chargée de la cybersécurité (NISC) avait, elle aussi, subi une infiltration par des hackers pendant une période qui a pu atteindre neuf mois, selon des médias. En février 2022, le premier constructeur automobile au monde, Toyota, avait été contraint de suspendre toute sa production dans le pays pendant une journée en raison d’une cyberattaque ayant touché l’un de ses fournisseurs. Plus récemment, le très populaire site web japonais de partage de vidéos Niconico a dû suspendre temporairement ses services en juin dernier en raison d’une cyberattaque à grande échelle, avait déclaré son opérateur.

Le Monde avec AFP

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