Plans sociaux, les visages de la crise : « Je ne suis pas inquiet, peut-être que je suis inconscient »
Une banderole de soutien balayée par le vent gît sur le sol à l’entrée du site industriel de Lidea, à Caussade (Tarn-et-Garonne), spécialisé dans le développement de variétés de semences agricoles (céréales à paille, maïs, tournesol, colza…) et leur commercialisation. Près de la bascule – une balance pour peser la production –, on peut lire « Euralis voleur », en lettres capitales peintes en blanc sur une bâche grise. Quelques stigmates de la mobilisation des salariés sont encore visibles dans cette usine, construite en 1962 sur 10 hectares, à la lisière de la commune qui compte aujourd’hui un peu moins de 7 000 habitants.
Joris Fraysse, qui joue les guides, croise, ce 13 décembre, quelques employés, habillés de leur veste orange fluo, prêts à travailler, et s’en étonne. « Je ne comprends pas leur attitude. Par conscience professionnelle ? », lance ce technicien de laboratoire contrôle-qualité de 41 ans, sans attendre de réponse.
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