Paul Watson : le Danemark a décidé de ne pas extrader vers le Japon le militant écologiste, qui va être libéré après cinq mois de détention au Groenland
Le Danemark a décidé, mardi 17 décembre, de ne pas extrader vers le Japon le militant écologiste Paul Watson, qui va être libéré, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) une de ses avocates, Julie Stage. M. Watson avait été arrêté, le 21 juillet, au cours d’une brève escale au Groenland, pour ravitailler en carburant son bateau, le John-Paul-DeJoria.
« Il est libre. Le ministère de la justice vient de nous informer qu’il rejetait la demande d’extradition » a souligné Me Stage, précisant que M. Watson allait pouvoir quitter la prison de Nuuk au Groenland, où il était en détention provisoire depuis presque cinq mois.
Le Danemark a fondé son refus sur « la durée totale de la détention de Paul Franklin Watson après son arrestation, le 21 juillet 2024, et jusqu’à ce qu’une éventuelle décision d’extradition puisse être exécutée, et sur [le] fait que les actes pour lesquels l’extradition est demandée remontent à plus de quatorze ans, ainsi que [sur] la nature de [ces] actes », selon la décision de justice consultée par l’AFP.
Agnès Pannier-Runacher salue la libération
« Je pense que les Danois ont été convaincus que l’extradition au Japon n’était pas justifiée et l’aurait exposé à un risque disproportionné », a commenté un autre de ses avocats, François Zimeray, sur BFM-TV, salut une décision « sage » bien qu’intervenant « un peu trop tardivement ». « Paul est libre !!! », s’est réjouie l’organisation Sea Shepherd, qu’il a fondée.
« Quel soulagement ! Je salue la libération de Paul Watson, après 149 jours de détention au Danemark. Bon retour à lui parmi les siens. La mobilisation collective a payé », a écrit sur X la ministre démissionnaire de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. « Bravo à Sea Sheperd et à tous les citoyens qui n’ont cessé de se mobiliser pour lui. C’est votre victoire à tous ! », a-t-elle ajouté.
Un mandat d’arrêt international avait été émis contre Paul Watson à la demande du Japon il y a douze ans, en raison d’activités contre la chasse à la baleine en Antarctique qui auraient causé des dommages et des blessures en 2010.