Panne informatique mondiale : retour à la normale, mais de longues réparations à prévoir
Plus de 4 % des vols annulés dans le monde entier, des problèmes de paiement dans de nombreux magasins, des antennes de chaînes de télévision perturbées… Après un vendredi 19 juillet très compliqué dans beaucoup de grandes sociétés, le plus gros des problèmes créés par la panne informatique géante qui a touché les clients de l’entreprise de cybersécurité CrowdStrike est désormais réglé.
Samedi midi, la situation était « revenue à la normale dans tous les aéroports de France », selon le ministre des transports, Patrice Vergriete. Aux Etats-Unis, en revanche, de nombreux vols ont encore dû être annulés samedi 20 juillet – environ 3,5 % de tous les avions censés décoller dans le pays ce jour-là sont restés au sol, selon le cabinet d’analyse de données de transport Cirium, comme dimanche 21 juillet, avec près de 1 500 annulations. Dans le reste du monde, les aéroports fonctionnaient désormais normalement, lundi 22 juillet, même si quelques retards ou annulations liés au chaos de vendredi peuvent encore se faire ressentir localement.
En Allemagne, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, où des hôpitaux et cabinets médicaux ont été perturbés par la panne, la situation est également revenue à la normale, et les établissements qui avaient suspendu, vendredi, les opérations chirurgicales non urgentes, comme l’hôpital universitaire du Schleswig-Holstein (Allemagne), ont annoncé que toutes les interventions prévues lundi auraient lieu comme prévu.
Bloqués dans une « boucle de redémarrage »
Tous les problèmes liés à la panne sont toutefois loin d’être réglés, notamment dans les très grandes entreprises. Microsoft a annoncé durant le week-end qu’environ 8,5 millions de machines utilisant son système d’exploitation Windows – environ 1 % du parc mondial – avaient été affectées par la panne, liée à une mise à jour défectueuse du logiciel de CrowdStrike. Les ordinateurs concernés restent bloqués dans une « boucle de redémarrage », rendant, dans de nombreux cas, impossible l’application à distance d’un correctif : une intervention manuelle est nécessaire pour chaque ordinateur.
Vendredi, la seule solution connue consistait à effacer manuellement un fichier après avoir redémarré la machine en mode « sans échec » – une procédure fastidieuse et relativement longue. Samedi et dimanche, CrowdStrike et Microsoft ont diffusé une autre méthode, plus rapide, qui utilise une clé USB programmée spécialement pour réparer le fichier à l’origine du bug. Dans certains cas, selon les configurations utilisées, des machines ont également pu être réparées « à distance », en téléchargeant une version mise à jour du logiciel de CrowdStrike qui ne contenait plus le fichier fautif.
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