Les nationalistes roumains se mobilisent en vue de l’élection présidentielle
Environ 20 000 manifestants ont défilé dimanche 12 janvier sur les grands boulevards de Bucarest, entre la place de la Victoire, où siège le gouvernement roumain, et le palais Cotroceni, résidence présidentielle. Dans un vacarme assourdissant de vuvuzelas, les protestataires scandaient : « Iohannis démission ! », « Dehors les traîtres ! » ou encore « Roumanie souveraine ! »
Cette démonstration de force menée par le parti ultranationaliste l’Alliance pour l’union des Roumains (AUR) et plusieurs groupes souverainistes cible le président Klaus Iohannis et le gouvernement de coalition proeuropéen. La colère s’est intensifiée depuis l’annulation par la Cour constitutionnelle, le 6 décembre 2024, de l’élection présidentielle à la veille du second tour. Les manifestants dénoncent un « coup d’Etat institutionnel » visant à écarter Calin Georgescu, candidat d’extrême droite et proche de la Russie, arrivé en tête au premier tour. « C’est le seul à parler notre langue, explique Adrian, 24 ans, étudiant à Craiova, ville située au sud-est de la Roumanie, qui a rejoint la manifestation à Bucarest. Les politiciens traditionnels nous ignorent, alors que lui, il est sur nos réseaux, il nous écoute et il promet de nous rendre notre dignité. »
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