Le trafic aérien perturbé par la panne informatique mondiale, de nombreux vols annulés

Des passagers constatent l’annulation de nombreux vols au départ de l’aéroport Fiumicino de Rome, le 19 juillet 2024.

Meshi Gentjana, 37 ans, devait partir à Santorin vendredi 19 juillet avec ses deux enfants. Après avoir patienté trois heures sans informations, la famille apprend que son « vol Transavia, numéro T03558, a été annulé ». Seule avec ses enfants et ne parlant pas bien le français, cette habitante de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) se repose alors sur eux pour tenter d’en savoir plus. « On cherche Transavia, on nous envoie partout, mais on n’arrive pas à trouver », confie sa fille de 12 ans, après s’être entretenue avec un agent de l’aéroport.

Une fois le stand de la compagnie identifié, la famille se mêle à un attroupement déjà dense. Des numéros de vol sont appelés, mais chacun peine à entendre la voix des annonceurs, sans mégaphones, tant le brouhaha est intense. « On nous dit quelque chose et puis, ensuite, on nous envoie vers des gens qui disent autre chose. » Ceux qui sont en marge de la queue s’impatientent ; « on n’entend rien », glisse une dame tandis que son voisin, irrité, s’exclame : « et du coup on fait quoi maintenant ? ». « Je suis là depuis un moment, ça ne bouge pas », prévient un passager en soufflant.

Vendredi, nombre d’aéroports à travers le monde ont été affectés par la panne informatique géante, liée à la mise à jour défectueuse d’une solution informatique du groupe américain de cybersécurité CrowdStrike. Celle-ci a notamment perturbé le fonctionnement des plates-formes et des réseaux de transports. Partout, comme celle où Meshi Gentjana s’est retrouvée bloquée, les files d’attente de passagers excédés se sont allongées, à la veille de l’un des principaux week-ends estivaux de départs en vacances.

Transavia très touchée

Si le gestionnaire des aéroports parisiens ADP a assuré que la panne épargnait ses systèmes informatiques, le groupe a reconnu des perturbations à Roissy et Orly, les deux principaux points d’entrée pour les délégations étrangères des Jeux olympiques. Très touchée, Transavia, la filiale à bas coûts d’Air France-KLM, a reconnu avoir dû « annuler dix-neuf vols aller-retour », principalement à destination de la capitale allemande.

« A part Amsterdam et Berlin, nous opérons nos vols normalement », a indiqué de son côté Air France. « Nos opérations sont revenues à la normale sur l’ensemble du réseau », a confirmé la compagnie en milieu d’après-midi.

Le matin, tous les atterrissages ont été suspendus à l’aéroport de Zurich, le plus grand de Suisse, avant de reprendre quelques heures plus tard, tout comme à Berlin. Dans les aéroports de Vienne et de Budapest, les systèmes d’enregistrement de plusieurs compagnies ne fonctionnaient que manuellement, entraînant « des retards significatifs ». Amsterdam-Schiphol et Berlin-Brandebourg étaient, en début de journée, les deux aéroports européens dont l’activité a été la plus perturbée par la panne.

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