Le premier ministre britannique, Keir Starmer, fragilisé par un scandale de cadeaux reçus, en a remboursé une partie
Le premier ministre britannique, Keir Starmer, critiqué pour avoir accepté des cadeaux de généreux donateurs, a remboursé plusieurs d’entre eux, équivalant à 6 000 livres (7 200 euros), ont annoncé mercredi 2 octobre ses services.
Cette décision intervient après plusieurs semaines de polémique visant le dirigeant travailliste et plusieurs de ses ministres. En cause : des informations de presse selon lesquelles M. Starmer aurait reçu plus de 107 145 livres (127 278 euros) de cadeaux depuis décembre 2019.
Ces cadeaux, qui sont légaux et déclarés dans le registre du Parlement, ont été reçus par M. Starmer alors qu’il était chef de l’opposition mais aussi depuis son arrivée à Downing Street, après la victoire début juillet du Labour aux élections législatives. Dans son communiqué, Downing Street précise que M. Starmer s’est engagé à revoir les règles entourant la réception de ces cadeaux et invitations.
Outre plusieurs places pour un concert de la superstar américaine de la pop Taylor Swift, la somme remboursée correspond aussi à quatre places de courses hippiques ainsi que le contrat de location de vêtements haut de gamme de son épouse, Victoria Starmer.
« Hypocrisie flagrante »
Face à cette polémique, une députée travailliste du Kent, Rosie Duffield, avait annoncé son départ du parti le 28 septembre, dénonçant une « hypocrisie flagrante ». « Le sordide, le népotisme et ce qui ressemble à de l’avarice sont sans limite », avait-elle déploré.
La députée conservatrice Kemi Badenoch, candidate pour prendre la tête des Tories avait elle aussi fustigé l’« hypocrisie » du premier ministre travailliste. Lorsqu’il était dans l’opposition, Starmer a souvent reproché à ses prédécesseurs d’être déconnectés de la population.
Son principal donateur, Waheed Alli, un multimillionnaire et membre de la Chambre des Lords, est quant à lui sous le coup d’une enquête parlementaire. Celle-ci va tenter de faire la lumière sur de potentielles violations des règles parlementaires dans le cadre de ces cadeaux et invitations.