La Fonderie de Bretagne, reprise par Europlasma, passe de l’car à l’obus

Comme un symbole du glissement dans l’économie de guerre : ancienne filiale du groupe Renault spécialisée dans les pièces automobiles, la Fonderie de Bretagne à Caudan (Morbihan) devrait bientôt produire des obus. Le tribunal de commerce de Rennes a en effet validé vendredi 25 avril la reprise de l’entreprise, en redressement judiciaire depuis janvier, par le groupe landais Europlasma, seul candidat.
Celui-ci s’est engagé à reprendre 266 des 285 salariés, sans départ contraint, et à investir 15 millions d’euros sur trois ans, avec l’aide d’un prêt de 7 millions euros de l’Etat et des collectivités territoriales (5,5 millions de l’Etat, 750 000 euros de la région et autant de l’agglomération de Lorient). La reprise était aussi conditionnée à la finalisation d’un engagement financier de 25 millions d’euros de Renault, ancien propriétaire de la fonderie et toujours son principal client, pour accompagner la diversification.
Tout en poursuivant l’activité historique de production de pièces en fonte pour le secteur automobile (suspensions, échappements, boîtes de vitesses), le projet d’Europlasma est de développer un projet de retournement vers l’armement. Le PDG d’Europlasma, Jérôme Garnache-Creuillot, a ainsi prévu la production de 250 000 obus dès 2025, et le double l’année suivante.
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