La fin des partenariats de fact-checking chez Meta, un revirement symbolique
C’est un changement à 180 degrés en matière de modération – au moins en apparence. Mardi 7 janvier, Mark Zuckerberg a annoncé une série de modifications sur la politique de gestion des contenus jugés problématiques sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram : le dirigeant de Meta met notamment fin au programme de partenariat de fact-checking établi, depuis près de dix ans, avec des médias du monde entier afin de lutter contre la désinformation.
Le « programme de vérification des informations » de Meta permettait, jusqu’à présent, à des médias ou à des organisations non gouvernementales d’avoir un rôle particulier sur Facebook ou Instagram et d’y publier des « vérifications » qui apparaissent sous des messages trompeurs ou faux, sélectionnés et vérifiés par ces partenaires, qui étaient par ailleurs rémunérés pour ce travail. En France, l’Agence France-Presse est l’un de ces partenaires – Le Monde l’a également été durant plusieurs années. Sollicitée par Le Monde, Meta explique que la suppression de ce programme ne s’appliquera pas, au moins dans un premier temps, en Europe, ce que l’entreprise a aussi assuré à Clara Chappaz, la ministre déléguée au numérique.
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