Guerre en Ukraine : après le bombardement mortel sur Soumy, de très amères négociations de paix

Au moins trente-quatre morts, des dizaines de blessés et la perspective d’un cessez-le-feu toujours hors de portée. Un bombardement russe sur la ville de Soumy, dimanche 13 avril, a provoqué une très vive émotion en Ukraine après plus de trois années de guerre et alors que les Etats-Unis poussent depuis deux mois pour tenter d’obtenir un arrêt des combats. Deux missiles balistiques russes se sont abattus, dans la matinée, sur cette ville de l’est de l’Ukraine, située à une trentaine de kilomètres de la frontière russe, frappant une rue fréquentée par de nombreux civils, célébrant pour certains le dimanche des Rameaux, selon les autorités locales.
Les vidéos prises sur les lieux montrent des scènes de carnage. Des véhicules sont en flamme, des façades d’immeubles sont endommagées et de nombreux cadavres gisent sur le sol, dans un mélange de poussière et de sang. Lundi matin, les autorités russes n’avaient toujours pas fait de commentaire sur ce bombardement, le plus meurtrier depuis des mois contre des civils.
Ces dernières semaines, les observateurs de l’Organisation des Nations unies ont constaté une augmentation significative des attaques contre les centres urbains du pays. Rien que pour le mois de mars, l’ONU dénombrait 164 civils tués et 910 blessés, soit une augmentation de 50 % par rapport à février, et de 71 % par rapport à mars 2024. Le 4 avril, une autre frappe a endeuillé l’Ukraine. À Kryvy Rih, ville natale du président Volodymyr Zelensky, un bombardement à proximité d’une aire de jeux avait tué vingt personnes, dont neuf enfants.
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