Européennes 2024 : retrouvez notre direct du 29 mai et les dernières informations sur la campagne
Pour François Bayrou qui reconnaît « une campagne difficile », cette dernière « commence » seulement, à onze jours du scrutin
« J’ai vécu beaucoup de campagnes européennes. Elles se jouent dans les dix derniers jours, parfois dans les dernières heures. Il ne faut pas croire que la campagne s’achève, il faut être dans l’idée qu’elle commence. Et être dans cette dynamique-là », a déclaré mercredi François Bayrou en soutien à Valérie Hayer, candidate du camp présidentiel aux européennes, pour l’instant distancée de loin dans les sondages par la tête de liste du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella.
Le maire de Pau s’exprimait à Bizanos (Pyrénées-Atlantiques) en marge d’un déjeuner avec Valérie Hayer, auquel participaient une centaine de militants. « C’est une campagne difficile. Mais le devoir des responsables politiques est d’alerter sur l’enjeu. Et cet enjeu est sans précédent », a ajouté le président du MoDem, « alors que depuis 2022 et l’invasion de l’Ukraine, la planète est la proie d’entreprises de domination, militaires ou commerciales ».
« Seule l’Union européenne peut résister à cela. Et qui porte l’idée d’une Europe ? La France (…). Ce serait un plaisir pour Poutine que (…) la France et ses dirigeants soient affaiblis. Ce n’est pas une élection politique, c’est une élection de survie », a-t-il poursuivi, dans un registre rappelant celui d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal, qui ont tenté ces dernières semaines de dramatiser les enjeux du scrutin afin de mobiliser les électeurs pour le 9 juin.
Interrogé sur la tête de liste du camp macroniste, Mme Hayer, eurodéputée depuis 2019 et présidente du groupe Renew au Parlement européen mais encore inconnue du grand public, le dirigeant centriste a répondu qu’on « aurait pu imaginer d’autres profils », mais qu’en l’absence de personnalités « qui ne pouvaient ou qui n’ont pas voulu », Mme Hayer « est tout à fait compétente ». « C’est une jeune femme courageuse » qui « ne baisse pas les bras » et dont les qualités « méritent la mobilisation, le respect, le soutien », a-t-il insisté.
A moins de deux semaines du scrutin, la liste présidentielle est en difficulté dans les sondages, donnée aux environs de 15-16 %, nettement distancée par celle du candidat d’extrême droite Jordan Bardella, donnée à plus de 30 %, et talonnée par la liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann, créditée d’environ 13-14 %.