En Roumanie, la reconduction du premier ministre Marcel Ciolacu ne résout pas la crise politique

Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, à Bucarest, le 23 décembre 2024.

La Roumanie a un nouveau gouvernement composé en grande partie des mêmes figures que l’équipe précédente. Lundi 23 décembre, le président roumain, Klaus Iohannis, a reconduit le social-démocrate Marcel Ciolacu, 57 ans, à la tête d’un gouvernement de crise. Premier ministre depuis juin 2023, M. Ciolacu prend les rênes d’un exécutif remanié après les élections législatives du 1er décembre, organisées dans un contexte de turbulence politique marqué par l’annulation, cinq jours plus tard, de l’élection présidentielle par la Cour constitutionnelle. « Le mandat que j’ai reçu aujourd’hui est un honneur. Nous traversons une période complexe et j’espère que nous avons tous appris les leçons du passé », a déclaré M. Ciolacu après l’annonce de sa reconduction.

A l’origine du séisme constitué par l’annulation du second tour de la présidentielle : la percée fulgurante de Calin Georgescu, candidat d’extrême droite et prorusse, arrivé à la surprise générale en tête du premier tour, le 24 novembre, avec 22,9 % des voix. Grâce à une campagne savamment orchestrée sur TikTok, cet outsider a capté une audience jeune et désengagée, bousculant les candidats traditionnels dans ce pays-clé de l’Alliance atlantique. Située aux portes de l’Ukraine en guerre, la Roumanie joue en effet un rôle stratégique important en tant que principal corridor d’approvisionnement pour Kiev, en assurant le transit de matériel militaire et d’aide humanitaire.

Il vous reste 76.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.