En direct, guerre en Ukraine : la plupart des combats du jour ont eu lieu autour de Pokrovsk, Kourakhove et Vremivka

L’Ukraine enquête sur des désertions et abus de pouvoir au sein d’une brigade formée en France

Les enquêteurs ukrainiens ont fait savoir à l’Agence France-Presse avoir lancé des investigations sur des cas d’abus de pouvoir et de désertions au sein de la brigade Anne de Kiev, en partie formée et équipée par la France. Cette brigade fait l’objet d’une controverse depuis son retour en décembre de France, où ont été formés 2 300 des 4 500 soldats qui la composent.

Selon le journaliste ukrainien Iouri Boutoussov, près de 1 700 soldats de la brigade ont déserté, pour la plupart avant même que leur unité soit déployée sur le front, et 50 durant la formation en France. Il a accusé, mardi, dans un long message sur Facebook, le commandement militaire ukrainien d’avoir failli à la formation initiale de la brigade, qui s’est déroulée dans un « chaos organisationnel complet » et d’avoir envoyé ses soldats dans d’autres unités pour y « colmater les trous » en termes d’effectifs. Selon lui, ce qu’il restait de la brigade a été envoyé notamment à Pokrovsk, l’un des secteurs les plus chauds du front est, tandis que son commandant a été démis de ses fonctions, ainsi que plusieurs de ses subalternes.

Toujours selon ce journaliste ukrainien, la brigade n’a pas été équipée en drones ni en équipement de brouillage électronique, des outils devenus essentiels pour les unités militaires dans cette guerre. « A cause de cette attitude criminelle envers la vie des soldats, la 155e brigade a subi des pertes importantes dès les premiers jours », a-t-il accusé.

« L’enquête est en cours. Il est trop tôt pour parler de résultats préliminaires », a expliqué, pour sa part, Tatyana Sapian, la porte-parole du Bureau d’enquête ukrainien.

Les problèmes au sein de la brigade Anne de Kiev avaient déjà été dénoncés par la députée ukrainienne Mariana Bezuhla, connue pour ses critiques virulentes du haut commandement militaire, qui avait évoqué, au début du mois de décembre, une « brigade zombie » formée à des fins de « publicité ».