En direct, droits de douane : la Chine annonce une nouvelle augmentation des droits de douane sur les produits américains, les passant de 34 % à 84 % ; la chute des Bourses s’accélère

Le secteur bancaire touché par la tourmente boursière

La crainte d’un ralentissement, voire d’une récession, due aux taxes douanières imposées par Donald Trump n’a pas épargné les valeurs bancaires. A l’ouverture des marchés européens, Société générale a ainsi chuté de 4,16 %, BNP Paribas de 3,97 %, Crédit agricole de 2,31 %. A Milan, UniCredit a reculé de 3,9 %, à Francfort, Deutsche Bank a perdu 2,97 %, et à Madrid, Santander a cédé 3,1 %.

Pour ces poids lourds financiers, la sanction est d’autant plus importante que le début de l’année avait été faste, l’indice Euro Stoxx du secteur banquier profitant de la solidité des résultats financiers de 2024, dopés par la remontée des taux d’intérêt et la bonne santé des activités de marché.

Le secteur bancaire est l’un des plus exposés à l’évolution des cycles économiques, donc à la menace d’un ralentissement marqué de la croissance, provoqué par la guerre commerciale, qui s’accompagnerait d’une dégradation de la qualité du crédit aux ménages et aux entreprises, l’activité de base des banques.

Cette perspective devrait logiquement augmenter le « coût du risque », c’est-à-dire les provisions passées par les banques pour couvrir d’éventuels défauts de remboursement liés à une remontée du chômage et à une multiplication des faillites.

D’autres compartiments cycliques, comme ceux de l’automobile (− 2,56 %), de la consommation de biens personnels (− 2,68 %), du pétrole et du gaz (− 3,45 %), sont délaissés dans la crainte d’un ralentissement. Enfin, les secteurs dépendant largement du marché chinois, comme le luxe (− 2,70 %) et les spiritueux regroupés dans le compartiment des boissons et de l’alimentation (− 1,81 %), souffrent aussi.

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