En Allemagne, le Bundestag en faveur d’élections anticipées, Olaf Scholz perd le vote de confiance

 Le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’adresse au Bundestag, à Berlin, le 16 décembre 2024, avant un vote de défiance à son encontre.

« La campagne commence maintenant », a résumé sobrement le chancelier allemand, Olaf Scholz. Le chef du gouvernement à Berlin depuis 2021 a sollicité, lundi 16 décembre, un vote de confiance au Bundestag qu’il n’a pas remporté : 394 députés ont voté contre la confiance, 207 ont voté pour et 116 se sont abstenus. Ce résultat va déboucher sur la dissolution du Bundestag par le président fédéral, Frank-Walter Steinmeier, puis sur la convocation d’élections législatives anticipées le 23 février 2025, soit plus de six mois avant la date du 28 septembre d’abord prévue.

En limogeant son ministre des finances, le libéral Christian Lindner (Parti libéral-démocrate, FDP), le 6 novembre, sur fond de désaccord sur le budget, Olaf Scholz, 66 ans, a en effet fait éclater sa coalition tripartite, formée des sociaux-démocrates (SPD), des Verts et du FDP. Mais le chancelier devait formellement se soumettre à la procédure de la « question de confiance » pour que le Bundestag soit dissous. Celle-ci est très rarement utilisée : c’est la cinquième fois depuis 1945, et la première depuis 2005, sous Gerhard Schröder (SPD).

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