En Allemagne, l’attaque sur le marché de Noël de Magdebourg pourrait aggraver la polarisation du débat politique
Depuis l’attentat au camion bélier qui avait frappé un marché de Noël, à Berlin, le 19 décembre 2016, faisant treize morts et cinquante blessés, les autorités allemandes sont toujours en alerte à l’approche des fêtes de fin d’année. Vendredi 20 décembre pourtant, vers 19 heures, une BMW noire a foncé sur un marché de Noël, fauchant les passants qui s’y trouvaient, près de l’hôtel de ville de Magdebourg, la capitale du Land de Saxe-Anhalt peuplée de 240 000 habitants et située à 150 kilomètres à l’ouest de Berlin.
L’homme qui conduisait le véhicule a été rapidement arrêté. Le bilan provisoire, vendredi un peu avant minuit, faisait état de deux morts, dont un enfant en bas âge, et de soixante-huit blessés, pour certains grièvement.
Des vidéos montrant de nombreux véhicules d’intervention ont été diffusées sur le réseau social X. La ministre fédérale de l’intérieur, Nancy Faeser, avait récemment appelé à la vigilance lors des visites de marchés de Noël.
Un médecin inconnu des services de police
Vendredi soir, la piste de l’attentat était privilégiée. Le ministre-président du Land de Saxe-Anhalt, le chrétien-démocrate (CDU) Reiner Haseloff, a précisé que l’auteur de l’attaque était « originaire d’Arabie saoudite, exerçant comme médecin » dans le sud de la ville de Magdebourg, et indiqué qu’il avait « agi seul ». Présent en Allemagne depuis 2006, ce dernier, âgé d’une cinquantaine d’années, aurait loué une voiture et l’aurait conduite sur au moins 400 mètres à travers le marché de Noël, alors que celui-ci avait attiré un grand nombre de visiteurs en ce premier week-end de vacances. Selon la presse allemande, l’homme disposait d’un titre de séjour à durée indéterminée et n’était pas connu des services de police.
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