Elon Musk multiplie les attaques contre le premier ministre britannique Keir Starmer

Le premier ministre britannique, Keir Starmer, dans le comté de Surrey, le 6 janvier 2025.

Après avoir fait le dos rond pendant des semaines, Keir Starmer a finalement décidé de répliquer à Elon Musk, qui a pris son gouvernement travailliste en grippe et s’invite de manière de plus en plus outrageante dans le débat national au Royaume-Uni. Sans nommer le milliardaire américain, mais en le pointant très clairement du doigt, le premier ministre britannique a jugé, lundi 6 janvier, qu’« une ligne a été franchie », et a dénoncé « les mensonges et la désinformation » répandus par le milliardaire américain, sur sa plateforme X, au sujet des gangs de pédocriminels ayant sévi depuis le milieu des années 2000 dans le nord de l’Angleterre.

Multipliant les attaques personnelles et diffamatoires durant les fêtes de fin d’année, Elon Musk a accusé Keir Starmer d’avoir « été complice du viol » de la Grande-Bretagne, quand il était directeur des poursuites judiciaires publiques – équivalent de procureur général – entre 2008 et 2013. Lundi matin, le fondateur de Tesla et de SpaceX a même réclamé « la prison pour Starmer », ainsi que pour Jess Phillips, sa secrétaire d’Etat chargée de la lutte contre les violences faites aux femmes, malgré l’engagement sans faille de cette députée de Birmingham en faveur des victimes de violences conjugales et sexuelles. Elon Musk, censé devenir dans deux semaines un personnage-clé de la future administration du président américain élu Donald Trump, qui l’a nommé à la tête d’une nouvelle commission sur l’efficacité gouvernementale, a même qualifié Jess Phillips d’« apologiste » du « génocide par viol » et de « méchante sorcière ».

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