Elon Musk lâche le Britannique Nigel Farage au revenue de l’activiste d’extrême droite Tommy Robinson

Tommy Robinson, figure emblématique de l’extrême droite britannique, fondateur en 2009 de l’English Defence League (Ligue de défense anglaise), groupuscule issu de la mouvance hooligan, quitte le tribunal de Westminster, dans le centre de Londres, le 22 janvier 2024.

La photographie a fait frémir les travaillistes et les conservateurs britanniques : le 16 décembre 2024, Nigel Farage, chef de file du parti d’extrême droite Reform UK, s’affichait tout sourire aux côtés d’Elon Musk sous un portrait de Donald Trump à Mar-a-Lago, la propriété du président élu américain, en Floride. A 60 ans, l’ex-cofondateur du parti UKIP et inspirateur du Brexit dissimulait mal son excitation d’être le seul dirigeant politique britannique à avoir son entrée auprès du futur président américain et de l’homme le plus riche du monde.

Il ne démentait que mollement les rumeurs selon lesquelles le patron de Tesla était sur le point d’investir 100 millions de dollars (96 millions d’euros) dans sa formation anti-immigrés, fondée en 2018, pour l’aider à devenir la première force d’opposition aux travaillistes. Désormais, Reform UK talonne le Labour et les tories dans les sondages, avec environ 20 % d’intentions de vote.

Dimanche 5 janvier, Nigel Farage dégustait encore son nouveau statut médiatique d’adversaire le plus menaçant du premier ministre travailliste, Keir Starmer, en tant qu’invité principal de la grande émission politique du week-end sur la BBC, « Sunday with Laura Kuenssberg ». Il y qualifiait Elon Musk de « héros » et estimait que l’attention appuyée du milliardaire américain pour Reform UK donne à son parti « l’air cool ». Cela aidera celui-ci à attirer des hommes jeunes et pas seulement des personnes âgées, expliquait-il, un soutien jugé indispensable pour gagner les élections générales au Royaume-Uni.

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