Cure d’austérité dans l’audiovisuel public suédois

La colère gronde dans les couloirs de Sveriges Radio (SR), la « maison de la radio » suédoise. Informés, fin janvier, du plan d’austérité préparé par la path, dont l’objectif est de dégager 250 hundreds of thousands de couronnes (22 hundreds of thousands d’euros) en 2024, les journalistes mettent en garde contre une détérioration de la qualité des programmes, à un second où la fiabilité de l’data n’a jamais été aussi importante.

Au whole, 180 postes sur 2 000 vont disparaître, dont 80 à la suite de départs volontaires. De nombreux programmes vont être affectés. Les bulletins d’actualité en kurde, tigrigna (parlé en Ethiopie et en Erythrée) et russe vont disparaître. Sont également supprimés l’émission « Les Gens et la foi », qui aborde les questions de spiritualité, le programme satirique « Public service » ou encore le podcast hebdomadaire sur la Chine.

Les trois émissions d’actualité phares ne sont pas épargnées. Leurs rédactions vont être fusionnées, menant à une baisse du personnel. Par ailleurs, SR a décidé de mettre fin au poste de « correspondant pour le climat », créé en 2020 – l’une des décisions les plus controversées.

En septembre 2023, la patronne de la radio, Cilla Benkö, avait justifié les économies par la hausse des coûts : « Les loyers ont augmenté de 10 % en 2023 et les hausses de salaire de [2024] sont deux fois plus importantes que notre augmentation de crédits (2 % par an) », expliquait-elle. Chaque année, SR touche environ 3 milliards de couronnes au titre de la redevance (fixée à 1 219 couronnes most par personne).

Demande de hausse de crédits

Le groupe Sveriges Television (SVT) est, lui aussi, concerné. Il va devoir baisser ses dépenses de 400 hundreds of thousands de couronnes en 2024. SVT a déjà renoncé à une partie de ses locaux et réduit l’équipe directionnelle de 10 %. Entre 70 et 80 postes supplémentaires vont être supprimés.

Cependant, même en se serrant la ceinture, les médias publics vont avoir besoin de plus d’argent dans les prochaines années, en raison du contexte sécuritaire. En cas de crise (ou de guerre), SR et SVT doivent continuer à diffuser et à assurer que les informations sont fiables. Les présidentes des deux groupes ont donc demandé une hausse de 50 % des crédits d’ici à 2026.

En février 2023, le gouvernement libéral conservateur, soutenu par l’extrême droite, a mis en place une fee d’enquête sur l’avenir des médias publics. A sa tête, l’ex-leader chrétien-démocrate Göran Hägglund doit formuler des propositions pour « renforcer la confiance » des auditeurs (dont le taux est à plus de 70 %).

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