Chez Volkswagen, le dialogue social se maintient malgré la crise
Carsten Büchling a terminé l’année 2024 par un des plus gros soulagements de sa carrière. Le syndicaliste d’IG Metall, chef du comité des salariés de l’usine de composants Volkswagen (VW) de Baunatal (16 000 salariés), près de Kassel (Hesse), a pu annoncer à ses collègues la fin du conflit au sein du groupe. La direction du constructeur avait brisé un tabou, début septembre 2024, en suspendant la garantie sur les emplois en vigueur depuis trente ans, et en menaçant de fermer des sites de production. Un choc pour les salariés. « L’accord a marqué la fin de trois mois d’incertitude intense. Les derniers jours de négociation avant les congés de fin d’année, auxquels j’ai participé, ont été un marathon. Nous avons obtenu de la direction les garanties que nous souhaitions : ni licenciements secs ni fermetures d’usines », raconte le syndicaliste.
Les concessions restent monumentales : le 20 décembre 2024, la marque Volkswagen, cœur du groupe VW, s’est entendue avec IG Metall sur la suppression, d’ici à 2030, de 35 000 emplois, soit près d’un tiers des effectifs du constructeur outre-Rhin, dans un contexte de baisse durable des ventes de voitures en Europe.
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