Autoroute A69 : près de 60 arbres abattus, malgré la présence d’opposants
Malgré la présence sur place, y compris dans des arbres, d’opposants à l’A69, une soixantaine d’arbres ont été abattus en quelques heures dimanche 1er septembre sur le tracé de cette autoroute controversée, selon la préfecture du Tarn. « La très grosse majorité a été coupée : 59 arbres. Une dizaine reste encore » à abattre, a précisé la préfecture en début d’après-midi, ajoutant qu’« il reste quatre personnes encore perchées ».
Le déboisement du chantier de la future autoroute Toulouse-Castres a commencé vers minuit, « sous la protection des forces de l’ordre », d’après la même source. « Les gendarmes ont été la cible de tirs de mortiers et de jets de projectiles par catapultes », mais « aucune atteinte aux biens ni aux personnes n’est à déplorer », poursuit-elle dans un communiqué.
Au total, dix-sept interpellations ont eu lieu depuis vendredi, lorsque des opposants à ce projet d’autoroute ont été délogés d’un campement près du chantier, à Saïx. Plusieurs d’entre eux sont cependant restés perchés dans des arbres, dans l’espoir d’empêcher leur abattage. Les militants avaient construit à l’avance des cabanes dans ces arbres pour pouvoir s’y replier en cas d’intervention des gendarmes, avait constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).
Enquête pour dégradation par incendie et violences en réunion
Dimanche, en début d’après-midi, les coupes se poursuivaient sur le terrain de l’ancien campement, sous le regard d’une vingtaine d’opposants. Une cinquantaine de kilomètres plus loin, à Verfeil, en Haute-Garonne, des militants anti-A69 occupant un autre terrain sur le tracé de la future autoroute ont affirmé avoir été victimes dans la nuit de samedi à dimanche d’une deuxième tentative d’incendie.
Des traces de feu étaient visibles sur le siège d’une voiture, ainsi qu’à l’entrée du terrain, où la boîte aux lettres avait notamment brûlé, selon un journaliste de l’AFP. Après une plainte de ces occupants, qui dénonçaient des faits similaires dans la nuit du 25 au 26 août, le parquet de Toulouse avait ouvert une enquête pour dégradation de biens par incendie.
Le parquet de Castres mène aussi une enquête pour dégradation par incendie et violences en réunion dans un campement d’opposants mi-août dans le Tarn. Ces derniers mois, diverses dégradations sont également survenues sur le chantier, notamment des incendies d’engins de construction, sans pour autant retarder les travaux, selon le concessionnaire de l’autoroute Atosca.