ArcelorMittal va supprimer des postes dans sept websites du nord de la France

Le logo d’ArcelorMittal sur le site de Basse-Indre, près de Nantes, le 26 novembre 2024.

Le sidérurgiste ArcelorMittal va supprimer des postes dans sept sites du nord de la France, en raison du manque de compétitivité de l’acier en Europe et d’un transfert vers l’Inde de certaines fonctions support de tous ses sites européens, a annoncé mercredi 23 avril la direction du groupe à l’Agence France-Presse (AFP).

Le nombre total de postes supprimés sur les sites de Dunkerque (Nord), Florange (Moselle), Basse-Indre (Loire-Atlantique), Mardyck (Nord), Mouzon (Ardennes), Desvres (Pas-de-Calais) et Montataire (Oise), qui forment le « cluster Nord » d’ArcelorMittal France, n’a pas encore été annoncé. Il pourrait s’élever à quelque 600 postes, a affirmé une autre source proche du dossier à l’AFP. Les sept usines emploient au total quelque 7 100 salariés.

Aux prises avec une crise historique de l’acier en Europe, ArcelorMittal a annoncé en février qu’il envisageait la délocalisation de certaines de ses activités support d’Europe vers l’Inde.

« C’est l’hécatombe »

Mercredi après-midi, un comité social d’entreprise était en cours pour la partie France, au siège français de l’entreprise à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et un autre, au niveau européen, à Luxembourg. ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, doit annoncer ses résultats pour le premier trimestre 2025 le mercredi 30 avril.

« C’est l’hécatombe », a réagi auprès de l’AFP Gaétan Lecocq, secrétaire général de la CGT ArcelorMittal à Dunkerque, selon lequel « tous les sites » du nord de la France sont concernés par ces « centaines de suppressions d’emplois ». « On ne va pas se laisser crever comme ça. On est dans le Nord, on est des métallos, on ne va pas se laisser faire », a-t-il prévenu, précisant être « en réunion de crise depuis le début de l’après-midi ». « Dès demain, on fait les portes des usines pour tracter », a-t-il ajouté.

Le Monde avec AFP

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