Après les inondations en Espagne, des pertes économiques « incalculables »
Le ministère espagnol des transports a débloqué 24,8 millions d’euros, vendredi 1er novembre, pour couvrir les premières réparations urgentes d’infrastructures routières et ferroviaires endommagées par les terribles inondations qui ont touché la région de Valence dans la nuit du 29 au 30 octobre. Ce n’est qu’un début. La priorité est de reconstruire le tronçon du viaduc de l’autoroute A7 détruit par les crues, qui fait partie de la rocade de Valence, sur lequel transitent d’ordinaire 78 000 véhicules par jour. Dans l’attente de sa remise en service, une déviation provisoire de trois voies sera aménagée.
Les travaux des tunnels ferroviaires de Chiva et de Torrent, fortement endommagés par les inondations avec 1,2 kilomètre de voie détruite, ont eux déjà commencé. Mais il sera impossible de rétablir la connexion en train à grande vitesse AVE entre Madrid et Valence avant « deux à trois semaines au minimum », a déclaré le ministre des transports, Oscar Puente. Aucune date n’a été avancée pour la remise en marche des trois lignes de train de banlieue coupées. L’une d’elles est totalement détruite sur 90 kilomètres.
Alors que toute l’attention se concentre encore sur la recherche de dizaines de disparus, et que les consignes données aux habitants sont de limiter les déplacements au maximum, il est impossible d’évaluer le coût, faramineux, de la réparation des dégâts causés par le passage de la « goutte froide » qui a dévasté la province de Valence et affecté les régions alentour. Ni le coût que suppose la paralysie de l’activité de nombreuses entreprises et industries situées dans la troisième ville espagnole.
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« Nous ne vous laisserons pas seuls, a promis le président du gouvernement de gauche espagnol, Pedro Sanchez, aux Valenciens dès le 30 octobre. Nous vous aiderons avec toutes les ressources de l’Etat, et s’il le faut de l’Union européenne, pour que vous puissiez vous en sortir, reconstruire vos foyers et vies le plus vite possible. Aux villages et aux villes, nous disons la même chose. Nous allons reconstruire vos rues, vos places, vos ponts ». Le même jour, le président de la communauté autonome de Valence, Carlos Mazon (Parti populaire, droite), a annoncé 250 millions d’euros d’aide aux sinistrés, soit « un minimum de 6 000 euros d’aides directes, express et sans bureaucratie » par victime. Il a en outre demandé à l’Union européenne d’activer ses fonds de solidarité.
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