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Suède : accord unanime pour une hausse de 27 milliards d’euros des dépenses de défense

Les partis politiques représentés au Parlement en Suède se sont accordés, jeudi, sur une hausse de 300 milliards de couronnes (environ 27 milliards d’euros) sur dix ans des dépenses destinées à la défense.

Annoncé à la fin de mars par le gouvernement, cet investissement, le plus grand effort de réarmement du pays depuis la guerre froide, doit permettre de porter à 3,5 % du PIB les dépenses de défense d’ici à 2030, contre 2,4 % actuellement.

Les 300 milliards de couronnes seront financées par des prêts : la dette augmentera de trois points de pourcentage, a souligné la ministre des finances Elisabeth Svantesson en conférence de presse, saluant « l’unité des partis politiques » à ce sujet. La dette publique suédoise atteint 33,7 % du PIB, selon le FMI.

« Ce large consensus qui règne au Parlement suédois est quasi unique » dans le contexte international et européen, a ajouté le ministre de la défense, Pal Jonson, lors de cette même conférence, en présence des représentants des partis politiques suédois.

La Suède avait considérablement réduit ses dépenses de défense après la fin de la guerre froide et au début des années 2000, avant d’opérer un revirement après l’annexion de la Crimée par Moscou, en 2014. En devenant le 32e membre de l’OTAN en mars 2024 à l’aune de l’invasion russe de l’Ukraine, le pays a mis fin à deux cents ans de non-alignement militaire. « Au fond, pour parler clairement, il s’agit aussi de faire en sorte que nos enfants et petits-enfants n’aient pas à apprendre le russe. Merci », a lancé la ministre des finances.

Les 32 pays de l’Alliance atlantique vont s’efforcer les 24 et 25 juin aux Pays-Bas de se mettre d’accord pour consacrer au moins 5 % de leur Produit intérieur brut (PIB) à leur sécurité au cours des prochaines années. Il s’agirait de porter le niveau des dépenses militaires stricto sensu à 3,5 % du PIB d’ici à 2032, et dans le même temps de consacrer 1,5 % du PIB à celles liées à la sécurité au sens large, comme la protection aux frontières, la mobilité militaire ou encore la cybersécurité.

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