Le polar, une bonne santé en trompe-l’œil

Des visiteurs dans le Palais de la Bourse pendant le festival Quais du Polar à Lyon, le 5 avril 2025.

Un tonnerre d’applaudissements retentit dans le grand hall du Palais de la Bourse pendant le Festival Quais du Polar à Lyon : c’est le signal qu’un auteur venu dédicacer son dernier ouvrage les a tous vendus. Samedi 5 avril après-midi, cette ovation a résonné au moins trois fois. Une aubaine pour les douze librairies indépendantes : elles ont réalisé 400 000 euros de chiffre d’affaires en trois jours. Le 21e festival Quais du Polar, qui s’est achevé le lendemain soir, a accueilli plus de 125 écrivains de 17 nationalités, sur le thème « Au-delà des frontières ». Cette année encore, 100 000 festivaliers ont assisté gratuitement aux conférences. Des mordus de polars.

Ces adeptes, selon l’étude de Babelio publiée le 2 avril, sont souvent de très gros lecteurs qui lisent à 63 % « majoritairement » en poche et achètent aussi, pour 80 % d’entre eux, des livres d’occasion. Tous sont extrêmement calés sur le sous-genre qu’ils apprécient et savent aisément faire le distinguo dans les 6 578 nouveautés publiées en 2024 entre thriller, thriller psychologique, suspense, roman d’espionnage, polar historique, à énigme, cosy mystery (moins violent), roman noir rural, gore…

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