Elon Musk réaffirme son soutien à l’extrême droite allemande
Elon Musk s’est de nouveau immiscé dans la campagne des élections législatives allemandes, jeudi 9 janvier, en appelant à voter pour le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), lors d’un échange sur son réseau social X avec sa dirigeante, Alice Weidel.
Le patron de SpaceX et de Tesla, devenu allié et appui financier de Donald Trump lors de la campagne présidentielle du républicain en 2024, a multiplié récemment les déclarations tonitruantes de soutien aux partis d’extrême droite en Europe, utilisant souvent X comme porte-voix.
Lors de sa discussion de plus d’une heure avec Alice Weidel, Elon Musk a répété que, selon lui, seule l’AfD pouvait « sauver l’Allemagne ». « Les gens doivent réellement se ranger derrière l’AfD, sinon la situation va vraiment, vraiment empirer en Allemagne », a-t-il lancé avant les élections législatives qui se tiendront le 23 février.
Evoquant de nombreux sujets, les deux se sont notamment entendu sur la nécessité de l’énergie nucléaire, sur le besoin de réduire la bureaucratie, ou encore sur les dangers de l’immigration clandestine.
Discussions autour de la guerre en Ukraine, SpaceX, Adolf Hitler…
Alice Weidel comme Elon Musk ont également fait l’éloge de Donald Trump, dont le traitement par les médias allemands lors de la campagne présidentielle fut « sidérant », selon la dirigeante de l’AfD. La députée allemande a également exprimé son espoir que le président élu mette fin à la guerre en Ukraine. « Je pense que Donald Trump va résoudre ce conflit très rapidement », lui a répondu Elon Musk.
Le milliardaire américain a également interrogé la cheffe de file de l’AfD sur les accusations récurrentes d’affiliation entre les idées de son parti et celles du parti nazi d’Adolf Hitler. Alice Weidel lui a répondu que, au contraire, l’ancien dictateur allemand était en réalité loin d’être un conservateur comme elle. « C’était un communiste et il se considérait lui-même comme un socialiste », a-t-elle asséné. Une affirmation loin du consensus des historiens.
La discussion s’est achevée sur des questions relatives au projet de l’entreprise SpaceX d’Elon Musk d’aller sur Mars afin que l’humanité devienne « une espèce multiplanétaire ».
L’entrepreneur de 53 ans n’a pas de rôle officiel dans le futur gouvernement Trump, mais a été chargé d’une mission sur la réduction de la dépense publique. Son ingérence dans les affaires européennes a été décriée par de nombreux dirigeants du Vieux Continent, à l’exception notable de la première ministre italienne d’extrême droite, Giorgia Meloni. Elle a estimé, jeudi, que les critiques des dirigeants européens à l’égard d’Elon Musk faisaient scandale seulement parce qu’il était de droite.