Italie : relaxé dans le procès du navire de sauvetage « Open Arms », Matteo Salvini se trouve conforté dans sa politique anti-migrants

Matteo Salvini arrive, avec son avocate Giulia Bongiorno, dans la salle d’audience « Bunker » de la prison de Pagliarelli, à Palerme, le 20 décembre 2024.

Avec ce procès, Matteo Salvini pouvait gagner à tous les coups. Condamné en première instance, le vice-président du conseil italien et chef de file de la Ligue (extrême droite) aurait eu l’opportunité de cultiver sa posture de victime de juges « communistes ». Relaxé par le tribunal de Palerme, vendredi 20 décembre, il se voit maintenant conforté dans le positionnement dur adopté à l’été 2019 quand, ministre de l’intérieur, il avait refusé de laisser accéder aux ports italiens un navire de sauvetage abritant 147 migrants partis d’Afrique du Nord et secourus en Méditerranée centrale.

Dans cette affaire, le parquet, en septembre, avait requis six ans de prison à l’encontre de M. Salvini pour séquestration et abus de pouvoir. Ce poids lourd du gouvernement dirigé par la présidente du conseil, Giorgia Meloni, avec son parti Fratelli d’Italia, une formation nationale conservatrice issue de la matrice fasciste, s’était présenté comme une victime du pouvoir judiciaire, recevant le soutien de toute la famille souverainiste et populiste européenne. M. Salvini avait également bénéficié de l’appui du milliardaire américain Elon Musk, conseiller du président élu Donald Trump.

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