Serbie : onze personnes arrêtées à la suite d’un effondrement dans une gare

A Belgrade, le 3 novembre 2024, des manifestants demandent des comptes après l’effondrement meurtrier d’un auvent de la gare de Novi Sad, dans le nord de la Serbie.

Onze personnes, dont un ancien ministre, ont été interpellées pour être entendues dans le cadre de l’enquête sur l’effondrement de l’auvent en béton de la gare de Novi Sad, en Serbie, qui avait fait 15 morts, a annoncé jeudi 21 novembre le parquet dans un communiqué. Ces arrestations surrviennent après que le parquet a « collecté et analysé minutieusement tous les documents nécessaires, mené des entretiens avec un grand nombre de citoyens et reçu une analyse visant à déterminer les causes et les circonstances de l’effondrement », ajoute le communiqué.

Parmi les personnes entendues par les enquêteurs figure l’ancien ministre de la construction, Goran Vesic, qui avait démissionné le 4 novembre. « Je n’ai pas été arrêté, j’ai répondu volontairement à l’appel de la police avec qui je me suis rendu à Novi Sad, et je me suis rendu disponible auprès des enquêteurs pour que toutes les circonstances ayant mené à l’accident de Novi Sad soient examinées en détail », a-t-il réagi sur Facebook.

« Je resterai toujours à la disposition des autorités compétentes et je prouverai que je ne porte aucune responsabilité pénale dans ces événements tragiques », poursuit M. Vesic, renvoyant à ses avocats pour « tout développement ultérieur ». Son prédécesseur à ce poste et jusqu’alors détenteur du portefeuille du commerce au sein du gouvernement, Tomislav Momirovic, a démissionné mercredi.

Consortium de quatre entreprises

Depuis l’effondrement de l’auvent, le 1er novembre peu avant midi, des manifestations sont régulièrement organisées pour demander à la justice d’aller plus vite et d’arrêter les responsables.

L’opposition et une partie de la population réclament aussi la publication des contrats signés avec les entreprises ayant participé aux travaux de rénovation de la gare de cette ville du nord de la Serbie. Un consortium composé de quatre entreprises – deux chinoises, China Railway International et China Communications Construction, une française, Egis, et une hongroise, Utiber – était chargé de la rénovation.

Les travaux étaient finis depuis plusieurs semaines lorsque l’auvent en béton du bâtiment s’est effondré, tuant sur le coup 14 personnes âgées de 6 à 74 ans, et en blessant trois autres. L’un des blessés a succombé dimanche à ses blessures, portant le bilan à 15 morts.

Le Monde avec AFP