Réparateurs d’électroménager : « On a besoin de revaloriser ce métier dont on a une fausse picture »

Jean Carlos (au centre) et Franck travaillent à la rénovation d’une machine à laver au sein du « banc de production ». Ils changent le tambour de celle-ci. A Bobigny, le 29 octobre 2024.

Sur le tableau blanc, le schéma d’une machine. Le formateur indique une petite pièce aux élèves concentrés : « Sur ce modèle de lave-vaisselle, il y a un électro-aimant en plus sur le répartiteur. Il y a ici un joint qui fuit très souvent, y a juste à le remplacer. »

Un détail qui pourra faire la différence, quand ces futurs réparateurs et réparatrices d’électroménager se retrouveront dans votre cuisine, à genoux devant votre machine en panne. Ils sont onze, âgés de 21 à 59 ans, tous en reconversion, à avoir rejoint dans ce grand entrepôt de Bobigny la seizième promotion de la « Murfy Académie » lancée par l’entreprise de réparation d’électroménager en 2021 pour former des « techniciens en réemploi réparation et revalorisation d’appareils de gros électroménager ». D’autres ont depuis vu le jour à Nantes, Lyon, Bordeaux, Metz, Marseille, et un centre a ouvert cet automne à Nanterre. D’abord pour répondre à une pénurie.

« Quand on s’est lancés en 2018, on ne parvenait pas à recruter, pour la bonne raison que les profils que l’on recherchait n’existaient pas, explique Aurélie Fircowicz, directrice associée chez Murfy, qui compte aujourd’hui 250 réparateurs pour 350 salariés. On voulait des gens capables de comprendre, de A à Z, 8 000 références d’électroménager et de faire de la réparation hors garantie. Mais cette activité, pourtant extrêmement utile, a été complètement délaissée. »

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