Nucléaire : de nouvelles « indications » font craindre à EDF un retour de la corrosion sous contrainte, à Civaux

Les tours de refroidissement de la centrale nucléaire d’EDF, à Civaux (Vienne), le 19 mars 2024.

Est-ce le retour d’un scénario cauchemardesque pour EDF ? Selon une information de La Tribune, publiée mardi 10 juin en fin de journée, l’électricien national s’interroge sur les tuyauteries du réacteur numéro deux de sa centrale de Civaux (Vienne) – y compris sur les portions de métal ayant déjà fait l’objet d’un remplacement. Une expertise est « en cours », a reconnu le groupe public, dans la soirée, auprès de l’Agence France-Presse.

A ce stade, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) confirme au Monde « deux indications », c’est-à-dire deux signaux ayant mis en évidence la « possible présence d’un défaut dans le matériau contrôlé ». Il reste encore à établir si ces indications relèvent ou non d’un phénomène de corrosion sous contrainte, phénomène responsable de fissures sur certaines tuyauteries auxiliaires du circuit primaire.

Le réacteur en question est à l’arrêt depuis la nuit du 4 au 5 avril, dans le cadre d’un arrêt de maintenance classique. Cette découverte a été faite à l’occasion d’une « visite partielle ». Censée durer en moyenne entre un mois et un mois et demi, cette opération vise à renouveler un tiers du combustible (uranium) et à effectuer des contrôles.

Il vous reste 66.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.