« Les stations de ski qui ferment sont de taille de plus en plus importante »

Un téléski de la station du Granier (Savoie), un domaine qui a failli fermer avant d’être repris par des bénévoles, le 23 novembre 2024.

En France, 186 domaines skiables alpins ont cessé d’être exploités : essentiellement des petits centres de ski de basse et moyenne montagne. Certains ont été réaménagés pour d’autres usages sportifs, d’autres sont restés à l’état de friche. Ces arrêts, qu’ils soient brutaux ou planifiés, impliquent souvent un traumatisme pour les territoires, relève Pierre-Alexandre Metral, doctorant à l’université Grenoble-Alpes, qui termine une thèse de géographie sur les stations de ski fermées.

En France, y a-t-il de plus en plus de stations de ski qui ferment ?

Depuis les années 1950, 186 sites ont cessé d’être exploités. Il en reste environ 250 actifs. La dynamique de fermeture est stable : deux ou trois domaines stoppent leurs activités par an. Pour cet hiver, le Grand-Puy, Notre-Dame-du-Pré, et le Tanet ont annoncé leur fermeture. A cela s’ajoutent des mises à l’arrêt de secteurs de domaines skiables encore actifs comme, cet hiver, le massif de l’Aigle à Lans-en-Vercors, celui du Noirmont aux Rousses, le secteur de Piquemiette à Métabief… Jusqu’aux années 2000, les sites désactivés étaient surtout des petits centres de ski de village avec deux ou trois téléskis d’apprentissage. Désormais, on trouve aussi des stations plus grandes, parfois porteuses de télésièges, et qui furent moteurs de véritables écosystèmes touristiques rassemblant restaurateurs, loueurs de matériel ou hébergeurs. Les incidences sur ces territoires sont alors bien plus significatives.

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