Duralex, en difficulté, obtient un prêt de 750 000 euros auprès de l’Etat

Un verre Duralex à la fin d’une ligne de production à l’usine du fabricant français de verrerie Duralex, à La Chapelle-Saint-Mesmin, près d’Orléans, dans le Loiret, le 31 juillet 2024.

La mythique verrerie française Duralex, en difficulté, a obtenu un prêt de 750 000 euros auprès de l’Etat après être devenue une coopérative, selon un arrêté publié samedi 14 décembre. L’entreprise, connue dans le monde entier pour sa vaisselle réputée incassable, avait failli disparaître après un énième redressement judiciaire en avril, plongeant les plus de 200 salariés dans le flou autour de leur avenir.

Le 26 juillet, le tribunal de commerce d’Orléans a finalement validé le projet de SCOP (société coopérative et participative) des salariés, soutenu par 60 % du personnel, porté par la direction du site et appuyé par les élus locaux. La région Centre-Val de Loire a, par exemple, promis son soutien sous forme de garantie bancaire, quand la métropole d’Orléans a proposé de racheter le site de la verrerie, pour une somme évaluée entre 5 et 8 millions d’euros.

L’Etat versera, lui, par le biais de Bpifrance, 750 000 euros « sous la forme d’un prêt au profit de la société Duralex SCOP SA » et « au titre du programme du fonds de développement économique et social (FDES) », selon le texte publié samedi au Journal officiel, daté du 4 décembre.

Mais les défis restent nombreux pour atteindre l’objectif de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2029. En 2023, les ventes de Duralex sont tombées à 24,6 millions d’euros, contre plus de 31 millions en 2022.

Avant la transformation en SCOP, Duralex, qui fut la fierté de la production industrielle française, qualifiée de « tour Eiffel de la vaisselle », était aux mains de La Maison française du verre, également propriétaire de Pyrex, qui l’avait reprise à la barre du tribunal en 2021 à l’issue d’une procédure de redressement judiciaire.

Duralex, qui connaît des crises récurrentes depuis une vingtaine d’années, a notamment été confrontée à la flambée des prix de l’énergie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Elle avait alors été sauvée temporairement par un prêt de 15 millions d’euros de l’Etat.

Le Monde avec AFP

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