Dominique Colas, philosophe et politiste, spécialiste du monde soviétique et postsoviétique, est mort

Mort le 10 mars, à Paris, d’une crise cardiaque, à l’âge de 80 ans, comme Le Monde l’a appris auprès de sa famille, le philosophe et politiste Dominique Colas, malade, était dans la sombre perspective de perdre littéralement la parole, soit ce qui avait été son registre d’expression privilégié au cours d’une vie d’enseignant. Devenir un spécialiste reconnu du monde soviétique et postsoviétique, et professeur à Sciences Po Paris, ne fut pas le résultat d’un parcours balisé mais, au contraire, un itinéraire syncopé, dans une carrière gagnée pas à pas.
Né le 14 août 1944 à La Baule (Loire-Atlantique), fils d’un délicieux libraire d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) où sa famille s’était installée, il est sans doute lié précocement aux milieux intellectuels mais dans un registre modeste et non par son appartenance au monde des notables qui règne dans cette ville bourgeoise.
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