Chez Amazon, les syndicats britanniques alertent sur les cadences infernales

Les objets arrivent dans des caisses en plastique sur un tapis roulant. L’employé se saisit d’une brosse à cheveux, la scanne, la met dans une enveloppe, l’étiquette et la replace sur le convoyeur à destination des camions bleu ciel qui attendent devant l’entrepôt. Ses mains bougent à la vitesse de l’éclair. Il va répéter ces gestes dix heures durant, avec à peine deux pauses de trente minutes. Il est l’un des 3 200 travailleurs employés par Amazon à LCY3, un centre de distribution à Dartford, dans la banlieue de Londres, ouvert au grand public fin janvier.
Avant d’arriver à la station d’emballage, les produits ont été extraits des cartons dans lesquels ils ont été livrés et placés sur l’un des tapis roulants quadrillant l’entrepôt à destination des grandes étagères jaunes sur lesquelles ils seront entreposés. Posées sur des robots à roulettes, celles-ci se déplacent toutes seules, s’orientant grâce aux QR codes imprimés sur le sol.
Puis les « cueilleurs » entrent en scène. Ces employés sont chargés de repérer les biens qui ont fait l’objet d’une commande et de les envoyer à la station d’emballage. Ils se penchent, s’agenouillent, grimpent sur un escabeau, dans un ballet infernal. Dans un coin, une pancarte indique les employés les plus productifs du mois, photos à l’appui. Le logo d’Amazon, une flèche en forme de sourire, est omniprésent. Les caméras de surveillance aussi.
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