Avec méthode, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, avance ses pions pour que l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) devienne enfin réalité. Alors que de nombreux Etats membres, à commencer par l’Allemagne, ainsi que le Parti populaire européen (PPE), la première force politique au sein des institutions communautaires, la poussent à aller au plus vite, elle s’est donné un objectif : se rendre au Brésil, à l’occasion du sommet du Mercosur, qui débute le 20 décembre, en étant en mesure de donner des gages sérieux à ses interlocuteurs.
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, dont le pays occupe la présidence tournante de l’organisation régionale, y tient, d’autant plus que le Paraguay, qui prendra la relève en janvier, n’est pas un grand défenseur de l’accord commercial avec l’Union. Il y a donc une fenêtre de tir étroite que Brasilia et Bruxelles comptent utiliser.
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