La circulation des trains sera totalement interrompue en journée pendant six mois entre Paris et Orléans en raison de gros travaux à partir d’août 2025, a annoncé la SNCF, mardi 8 octobre.
Dès avril 2025, des travaux préparatoires entraîneront l’interruption de la circulation des trains cinq heures par jour entre 10 heures et 15 heures, sur cette ligne qui relie Paris à Toulouse via Orléans et Limoges (ligne POLT).
Le gros du chantier commencera en août 2025, avec des coupures du trafic ferroviaire entre 9 h 30 à 17 h 30, en semaine, jusqu’à fin janvier 2026. La fin des travaux est prévue en février 2026, a précisé SNCF Réseau, lors d’une conférence de presse.
Pour répondre à ces perturbations, un renforcement de l’offre des trains hors des plages de travaux et des cars de substitution sont à l’étude, tandis qu’une pause du chantier est prévue le week-end et durant les vacances de Noël 2025.
Travaux jugés « indispensables »
L’opération, qui consiste à rénover entièrement 70 kilomètres de voies (rails, ballast et traverses) entre Boisseaux et Les Aubrais (Loiret), au moyen d’un train-usine, mobilisera 400 personnes de jour sur la ligne, et de nuit, sur la base travaux située aux Aubrais.
Si les grands chantiers de renouvellement de voie sur le reste de la ligne sont réalisés de nuit, la section concernée fait exception, car elle est située sur le corridor fret Atlantique, un axe européen majeur de transport de marchandises, a précisé SNCF Réseau. « 60 % des trains de fret régionaux et internationaux circulent de nuit sur cette ligne et doivent respecter des horaires de passage imposés aux frontières », selon la SNCF.
« C’est un chantier hors norme et nous sommes conscients des impacts de ces travaux sur la vie quotidienne des voyageurs », a déclaré Olivier Bancel, directeur général exécutif projets, maintenance et exploitation SNCF Réseau. Ce chantier, d’un montant de 133 millions d’euros, déjà repoussé deux fois, est entièrement financé par SNCF Réseau.
« Si nous saluons la réalisation de ces travaux indispensables, nous ne pouvons ignorer les difficultés qu’ils causeront aux voyageurs quotidiens », a réagi le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, dans un communiqué. « Nous regrettons que nos demandes de privilégier des interventions nocturnes, moins pénalisantes pour les usagers, n’aient pas été prises en compte », a-t-il ajouté.
Ces dernières années, élus et collectivités ont souvent pointé du doigt une ligne dégradée et mis en avant des travaux « indispensables » et engagés depuis 2018.