L’année 2024 aura bien été celle du reflux de l’inflation. En décembre 2024, la hausse des prix sur douze mois était de 1,3 %, le même chiffre qu’en novembre, selon les chiffres publiés mardi 7 janvier par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Nettement moins que fin décembre 2022, lorsque la hausse sur douze mois s’élevait à 5,9 %, et qu’en 2023 où elle était de 4,9 %. La désinflation devrait se poursuivre en 2025 : dans sa dernière note de conjoncture, publiée le 17 décembre 2024, l’Insee estime à 1 % la hausse de l’indice des prix en juin 2025. Un chiffre largement au-dessous de la cible de 2 % fixée par la Banque centrale européenne pour caractériser les conditions de la stabilité de prix.
« L’épisode inflationniste est bel et bien derrière nous », souligne Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Cet épisode s’est ouvert à l’automne 2021, après la hausse du cours des matières premières consécutive au Covid-19, et a connu une nette accélération en février 2022, quand la Russie a attaqué l’Ukraine, provoquant une flambée des prix de l’énergie. Le reflux inattendu de ces mêmes prix énergétiques en 2024 a permis de sortir de la crise inflationniste « un peu plus tôt que prévu », selon M. Plane.
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