
Un flot de véhicules parcourt dans les deux sens le pont gigantesque qui relie l’Etat du Michigan à la province canadienne de l’Ontario, au sud du lac Huron, enjambant la rivière Saint-Clair. Un autre ouvrage d’art remplit le même office plus au sud, à Detroit. Recevant le premier ministre canadien, Justin Trudeau, à la Maison Blanche au début de son premier mandat, en février 2017, Donald Trump avait fait la promesse symbolique de « construire encore plus de ponts, des ponts de coopération et des ponts de commerce » entre les deux pays. « L’Amérique a beaucoup de chance d’avoir un voisin comme le Canada », avait-il assuré.
Huit ans plus tard, pas une semaine ne passe sans que le président des Etats-Unis ne réitère des menaces d’annexion, ou ne qualifie la frontière entre les deux pays d’« artificielle », après avoir engagé une guerre douanière contre le Canada. Celle-ci a poussé le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, à brièvement agiter la menace d’une hausse des prix de l’électricité pour le Michigan et les Etats américains qui l’importent de sa province.
« C’est une blague ! »
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