Israël a annoncé dimanche 15 décembre la fermeture de son ambassade à Dublin. Le gouvernement de Benjamin Nétanyahou reproche à la République d’Irlande d’avoir, avec l’Espagne et la Norvège, reconnu en mai l’Etat de Palestine, mais aussi de s’être associée, le 11 décembre, à la plainte déposée par l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de justice, accusant Israël de violer, dans son offensive à Gaza, la convention de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour la prévention et la répression des génocides. « La décision de fermer l’ambassade d’Israël à Dublin a été prise à la lumière de la politique anti-Israël extrême » du pays, a fait savoir dans un communiqué transmis à l’Irish Times le ministère des affaires étrangères israélien.
Le taoiseach (chef du gouvernement irlandais), Simon Harris, a qualifié de « regrettable » la décision israélienne, niant que son gouvernement de centre droit avait appliqué des politiques « anti-Israël » et précisant que sa position était de défendre « la paix, les droits humains et le respect du droit international ». Le 11 décembre, son ministre des affaires étrangères, Michael Martin, insistait sur la « punition collective » infligée au peuple palestinien à cause de l’intervention militaire israélienne lancée en octobre 2023 contre la bande de Gaza, pour justifier la décision de l’Irlande de s’associer à la plainte sud-africaine auprès de la Cour internationale de justice.
Il vous reste 59.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.