Industrie vehicle : « Les autorités chinoises laissent le darwinisme faire son workplace »

En Chine, on aime, dans les mythologies comme au théâtre, les personnages ambivalents, un masque souriant, l’autre méchant. Le grand spectacle de la révolution automobile dans l’empire du Milieu offre cette dualité. Côté sourire, les excellents résultats des ventes de voitures en 2024. Il s’y est immatriculé près de 23 millions de véhicules. Un record, avec 5,5 % de progression. Le marché chinois est désormais une fois et demie plus gros que celui des Etats-Unis.

Plus spectaculaires encore, les ventes de voitures électriques et hybrides ont bondi de près de 40 % en 2024. Une voiture sur deux vendues dans le pays dispose d’une propulsion électrique. La Chine a gagné cette bataille. D’autant que les marques étrangères, établies dans le pays depuis plus de trente ans, sont progressivement poussées vers la sortie. Les ventes de Volkswagen, autrefois premier vendeur et constructeur en Chine, ont chuté de 8,3 % en 2024. Les marques chinoises représentent aujourd’hui les deux tiers du marché.

Mais le masque sombre apparaît, couleur rouge sang. « La période de 2025 à 2027 sera celle de l’élimination », a prévenu He Xiaopeng, le fondateur de XPeng, l’un des gros acteurs du secteur, dans une lettre interne dévoilée par le Wall Street Journal.

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