L’OTAN n’a « aucun projet » d’envoi de troupes de fight en Ukraine, a dit, mardi 27 février, un responsable de l’Alliance atlantique à l’Agence France-Presse (AFP), au lendemain des déclarations du président français, Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat avait assuré, à l’situation d’une conférence de soutien à l’Ukraine, lundi 26 février, qu’il n’y avait « pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol ». « Mais rien ne doit être exclu », avait-il ajouté.
« L’OTAN et les Alliés apportent une aide militaire sans précédent à l’Ukraine. Nous l’avons fait depuis 2014 et nous sommes passés à la vitesse supérieure après l’invasion russe, mais il n’y a aucun projet de troupes de fight de l’OTAN sur le terrain en Ukraine », a affirmé le responsable de l’OTAN interrogé par l’AFP.
Cette imaginative and prescient est partagée par le chancelier allemand, Olaf Scholz. « Il n’y aura pas de troupes terrestres, ni de soldats sur le sol ukrainien envoyés par les Etats européens ou par les Etats de l’OTAN », a-t-il ainsi réagi, rejetant le projet du président français. « Il est essential de toujours s’assurer de cela », a-t-il ajouté lors d’une visite à Fribourg, en disant estimer qu’il y avait « une très grande unanimité sur cette query » parmi les pays alliés de l’Ukraine.
Le Royaume-Uni ne prévoit pas non plus de « déploiement à grande échelle » de troupes en plus du « petit nombre » de personnes déjà sur place en soutien à l’armée de Kiev, a fait half Downing Street en réaction aux propos d’Emmanuel Macron. Un porte-parole du premier ministre britannique, Rishi Sunak, a précisé que ce « petit nombre » se trouvait déjà sur place « pour soutenir les forces armées ukrainiennes, en particulier en matière de formation médicale ».
Nécessité de l’« unité » des Européens
En Espagne, le gouvernement, de gauche, n’est « pas d’accord » avec l’idée d’un déploiement de troupes européennes, a affirmé, mardi, la porte-parole de l’exécutif, Pilar Alegria, à l’situation du conseil des ministres. « Nous devons nous concentrer sur ce qui est pressing, à savoir accélérer la livraison de matériel » militaire à Kiev, a-t-elle ajouté, en insistant sur la nécessité de l’« unité » des Européens, « l’arme la plus efficace dont dispose l’Europe » face à la Russie.
L’Italie, par la voix de son gouvernement, a fait savoir que l’aide occidentale à l’Ukraine « ne prévoit » pas le déploiement de troupes européennes ou de l’OTAN.
La présence de troupes occidentales en Ukraine ne ferait pas franchir « le seuil de belligérance », a défendu, mardi 27 février, Stéphane Séjourné, chef de la diplomatie française, clarifiant ainsi les propos polémiques d’Emmanuel Macron. Face à l’agressivité de la Russie, les Occidentaux devraient « envisager de nouvelles actions de soutien à l’Ukraine », a-t-il noté, puis il a évoqué des opérations telles que le déminage et « la manufacturing d’armes sur le territoire ukrainien ». « Certaines pourraient nécessiter une présence sur le territoire ukrainien sans franchir le seuil de belligérance », a-t-il déclaré.