Eric Lombard, un banquier « de gauche » à l’économie

A côté d’Elisabeth Borne, de Manuel Valls, de Gérald Darmanin ou de Bruno Retailleau, les « poids lourds » de la politique voulus par le premier ministre, François Bayrou, pour composer son gouvernement, son profil semble nettement plus léger. Eric Lombard, jusqu’alors directeur général de la Caisse des dépôts et des consignations (CDC), a été nommé, le 23 décembre, ministre de l’économie, des finances, de la souveraineté industrielle et numérique. Tous les Français connaissent le Livret A, le produit d’épargne géré par l’institution financière publique. Mais rares étaient ceux capables de donner le nom de son dirigeant avant qu’il ne soit prononcé par Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée, peu après 18 h 30. Sur le réseau social X, son compte affichait moins de 10 000 abonnés.

Le visage de cet homme discret de 66 ans, diplômé d’HEC, qui a fait l’essentiel de sa carrière dans la finance, va pourtant rapidement s’imposer aux Français. Numéro six dans l’ordre hiérarchique du gouvernement, mais sans titre de ministre d’Etat, à la différence de Mme Borne et de MM. Valls, Darmanin et Retailleau, M. Lombard hérite du dossier le plus explosif : le budget. Celui qui a fait tomber l’ancien premier ministre Michel Barnier, le 4 décembre, après le vote d’une motion de censure et qui déterminera la durée de vie du gouvernement Bayrou.

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