L’heure des économies a sonné, au moins dans les deux premiers groupes d’édition français. Hachette, passé dans le giron du groupe de Vincent Bolloré, Vivendi ; et Editis, racheté par le groupe du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, Czech Media Invest (CMI), fin 2023, resserrent les boulons. Pour ce, les deux rivaux veulent déménager les effectifs de certaines de leurs filiales au sein du quartier général de leur maison mère. Quitte à tenter une opération au chausse-pied, en pariant sur les vertus du télétravail.
C’est ainsi que les représentants du personnel d’Hachette ont été récemment avertis par la direction que près de 250 salariés, issus notamment de la maison d’édition scolaire Hatier, allaient rejoindre les bureaux d’Hachette Livre, situés rue Jean-Bleuzen à Vanves (Hauts-de-Seine). Ils quitteront donc leurs splendides locaux – le siège historique d’Hatier – rue d’Assas, dans le 6e arrondissement de Paris, qui pourrait, à terme, être vendu.
L’autre grand chantier d’Hachette, le déménagement de son centre de distribution de Maurepas (Yvelines) vers Germainville (Eure-et-Loir), a été définitivement abandonné en janvier. Lancé en 2019, ce projet évalué à 150 millions d’euros, qui nécessitait de déplacer plus de 500 salariés, n’avait pas convaincu la direction de Vivendi.
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