Le Royaume-Uni rejoindra, dimanche 15 décembre, l’accord de partenariat transpacifique (Trans-Pacific Partnership, ou TPP), devenant le 12e pays et le premier Etat européen à adhérer à ce traité de libre-échange centré sur la région Asie-Pacifique. Dans un premier temps, les gains économiques seront limités : ils s’élèveront à 2 milliards de livres (2,41 milliards d’euros) par an, soit 0,06 % du produit intérieur brut britannique, selon une estimation du gouvernement.
« Le Royaume-Uni a déjà conclu des accords bilatéraux avec 9 des 11 pays membres du TPP, relève Mustapha Douch, professeur associé d’économie à l’université d’Edimbourg. La Malaisie et Brunei sont les deux seuls nouveaux territoires. » La distance entre les îles Britanniques et la zone Asie-Pacifique « représente un autre obstacle, en raison du coût élevé du transport de biens », poursuit-il. En 2022, les exportations du Royaume-Uni vers les Etats membres du TPP se sont élevées à 64,7 milliards de livres, soit 7,8 % du total.
A moyen terme, les bénéfices de l’adhésion devraient croître, surtout si d’autres pays de la région, notamment la Thaïlande et la Corée du Sud, rejoignent le traité. « Les produits Britanniques bénéficieront de droits de douane réduits, voire nuls, dans tous les pays du TPP », relève Mustapha Douch. Cela bénéficiera tout particulièrement au secteur du tabac, des boissons alcoolisées et de l’automobile.
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