Andreï Kostine, banquier proche de Poutine : « La Russie est le pays le plus sanctionné au monde, on ne pouvait pas imaginer qu’il n’y ait pas d’effets sur notre économie »

Depuis plus de vingt ans, Andreï Kostine, 68 ans, dirige VTB, la deuxième banque de Russie, contrôlée à plus de 61 % par l’Etat et considérée comme l’un des bras armés financiers du Kremlin. Nommé deux ans après l’arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir, ce diplômé en politique économique et ancien diplomate de carrière passe pour un proche de l’ex-espion devenu président. Les Occidentaux ont placé sous sanctions VTB et son patron, interdit de séjour à l’Ouest. Rencontre à Ras Al-Khaïma, aux Emirats arabes unis, en marge du Forum économique eurasiatique de Vérone, organisé les jeudi 5 et vendredi 6 décembre, au lendemain de son entrevue avec Vladimir Poutine.

A la tribune d’une conférence organisée par votre banque, à Moscou, le 4 décembre, Vladimir Poutine a exigé des « actions » du gouvernement et de la banque centrale pour lutter contre l’inflation, qui, à près de 9 %, est le double de l’objectif officiel. Quelles doivent être ces « actions » ?

Malgré d’énormes pressions extérieures, l’économie russe et son secteur bancaire sont en bonne forme. La situation macroéconomique globale reste stable. Le gouvernement et la banque centrale s’en tiennent à des politiques monétaires et économiques souples et prudentes. Je crois que les risques inflationnistes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui sont gérables.

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